Le Bazar Forain
Sans Temps
Du 10 au 13 octobre

Le mot de Luc Grall, fondateur de la compagnie : Le Bazar Forain prolonge son travail de création d’univers singuliers. À l’instar de nos précédentes créations, nous souhaitons plonger le spectateur dans un univers étrange, loufoque, parfois angoissant, un lieu à la fois proche et lointain offrant une réflexion métaphorique sur notre monde. L’univers sera encore une fois très cinématographique : des inspirations à la Gondry pour l’esthétique, et de l’absurde à la Tati et Chaplin. Ces trois références permettent de cerner notre proposition entre poésie, bouffonnerie et mise en exergue des travers de notre société. Au fil des aventures de notre personnage principal, le spectateur traverse avec lui une rétrospective fantasmée du siècle passé, guidée par l’imaginaire collectif et basée sur l’évolution de nos intérieurs de vie. Nous revisitons l’esthétique de chaque objet du quotidien. L’envahissement progressif de ceux-ci sur nos espaces de vie, la multiplication des besoins et la dépendance qui nous lie à eux entraîne une accélération de notre rythme de vie, une réduction du temps dévolu à chaque tâche. La respiration se cadence au rythme de l’ère technologique et industrielle.

Théâtre Aloual
Be(Com)
Du 9 au 12 janvier

Sur scène, une imposante surface de plexiglass mobile, souple. Elle est vitrine, sera tube. Un photographe mitraille deux mannequins de magazine de mode… des corps féminins formatés, contraints, qui répondent à la vision-cliché de l’esthétique, séducteur, « parfait »… instantanés de mode, Facebook, Instagram… Ces femmes parlent de sortir de la vitrine. Elles vont nous confier leurs rêves, leurs désirs de se révéler, différentes, vraies, libres, « naturelles », intimes, « brut de brut », parfois laides parfois sublimes, pulsions et écarts, mordant à pleines dents dans le désir, rire, créer, oser, oser se métamorphoser ! Et la métamorphose s’opère sous nos yeux. Et le cadre se tord, se plie, se courbe. La vitrine devient lieu clos, d’observation, d’expérimentation, tube de laboratoire… lampe à papillons où les ailes se brûlent. Ces corps codifiés-commerciaux, se transforment, deviennent larves, chrysalides, chimères. Le dialogue avec la peinture se crée face à nous en live. La vitrine-tube de laboratoire se teinte de jets de couleurs. Une chorégraphie d’immenses traces mouvantes colorées accompagnent les corps dansants, puissants, étonnants, gracieux, surprenants, dénudés d’artifices. Bruts et métamorphosés.

Aymeric Lompret
Nouveau spectacle
Du 23 au 27 janvier

Aymeric Lompret est l’un des humoristes les plus prometteurs de sa génération. Depuis 2020, il est en effet membre de l’équipe de Par Jupiter, une émission quotidienne diffusée de 17h à 18h sur France Inter. Avec un flegme apparent et une charmante nonchalance, il porte un propos aiguisé à base de conscience sociale, de fines observations sociologiques sans jamais tomber dans le travers du donneur de leçon. Au contraire, tour à tour naïf ou caustique, il sublime le drame intérieur du clown dépressif, beaucoup trop conscient des malheurs du monde et des siens pour faire son métier. C’est frais, neuf, toujours juste et impitoyablement drôle !

On l’a vu dans On ne demande qu’à en rire et même ceux qui ne demandaient rien ont ri. On le retrouve dans l’éminent plateau des Insolents aux côtés de Blanche Gardin et Pierre-Emmanuel Barré (sans oublier Dédo, Antoine Schoumsky et Bruno Hausler), avec qui il s’illustre encore en première partie ou plateaux partagés. Bref, Aymeric Lompret est « Présent », tiens c’était d’ailleurs le titre de son premier spectacle. Le deuxième s’appelle « Tant pis » et il continue à se conjuguer au présent.

Actuel, parfois féroce, faussement naïf car souvent une vanne peut en cacher une autre. Aymeric Lompret, c’est l’Auguste qui aurait mangé le clown blanc, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. C’est l’humoriste libéré de toutes les conventions, celui qui n’a pas la pêche ni l’envie d’y aller. Et si vous aimez les blagues anodines et les amuseurs complaisants, alors tant pis.