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Plein : 30 €
Abonné & CE : 25 €

Atlantis. Île gigantesque reçue par Poséidon, Dieu des océans, lorsque les Dieux se sont partagé la Terre. Et engloutie par un cataclysme vers 9600 avant Jésus-Christ. D’après la légende, la corruption et le matérialisme de ses habitants auraient provoqué sa destruction. À l’aune d’un monde à la politique si absurde qu’elle en devient ultra destructrice, ayant évacué toute conscience environnementale. Été 2022. Enthousiasmée par un récent baptême de plongée, la compositrice et batteuse française part au Portugal pour s’immerger dans les fonds marins.

Dans de l’eau tant glaciale que trouble, elle découvre une émotion proche de l’extase. Ainsi, l’eau devient symbole de renouveau et lieu de contemplation. De quoi donner naissance à de nouvelles chansons qui nous invitent toutes, chacune à leur manière, à un voyage chimérique et apaisant. Malgré la vitalité de l’improvisation, terreau jazz oblige, rien n’est laissé au hasard, aucun détail n’a été ignoré. Guère étonnant de la part de celle qui, multi-primée et couronnée de trois Victoires du Jazz, a également été ordonnée Chevalier des Arts et des Lettres.

Atlantis obéit à une ambition pop assumée, à la texture hybride. Anne a écouté le folk à la Joni Mitchell et Patrick Watson, Björk évidemment, pour les matières sonores, l’électro de Steve Reich ou d’Oneohtrix Point Never, le lyrisme disparate de Bon Iver, les recherches synthétiques de James Blake… Mais ses références ne sont pas que musicales, ce qui contribue à la grande richesse narrative d’Atlantis, nourri de textes adéquats, d’Ultramarins de Mariette Navarro à Grand Marin de Catherine Poulain.