Fantasio est cynique, blasé, révolté. Il s’ennuie, malgré sa jeunesse. Ce que Fantasio cherche au plus profond de lui, c’est une grande pensée, une grande action à accomplir. Celle-ci se présente à lui le jour où l’on prépare le mariage – forcé – de la princesse Elsbeth avec le fat et ridicule prince de Mantoue. Fantasio prend alors la place du fou de la Cour qui vient de mourir, et sous ce déguisement, tente de convaincre l’héritière du trône d’obéir à son cœur plutôt qu’à la raison d’État.

Fantasio est une grande, très grande pièce sur le destin, la jeunesse, les rêves et les fatalités, le poids des rêves et la poésie qui peut (doit) entourer toute chose. Thomas Visonneau explore ici cette pièce comme un ado pourrait le faire dans sa chambre, avec des outils simples (jouets, musiques pop, univers en carton-pâte), dans une forme légère (tout doit tenir sur une table) et sans fioritures (tout faire à vue et en une heure !). Écrite pour être lue et faire « théâtre dans un fauteuil », cette comédie pleine de fougue, d’élan et de romantisme révèle un auteur de génie et des héros d’une modernité touchante, désarmante… percutante !